L'Attention Consciente"La Danse de l'Instant "...

« Genesis »

L'Un, la conscience-être se connaît en elle-même, elle se sait étante sans savoir ce qu'elle est vraiment. Elle est, elle se connaît être, elle est consciente, et en cela se dégage une certaine jouissance, innocente. naturelle, sans objet.

Ici pas de temps, un étirement, une expansion sans limite, infinie. Pure Présence. Vacuité.

Au coeur de cette présence, un frottement infime se produit, une frémissement à peine perceptible. Une forme inconnue mais distincte apparaît spontanément, comme une flamme vacillante allumée au sein de ce néant infini.

Dans cette immensité toute consciente émerge une formule, un dessin, comme des signes apparaissant par magie et s'inscrivant sur l'écran immaculé du vide. Une tension, une attention se produit, comme une interrogation, comme quelque chose de différent, de séparé et aussi de remarquable. Une réflexion apparaît... « Qu'est-ce ? »...

Rien, une trame immatérielle, à peine une ombre ou une lumière, difficile de discerner ici quoi que ce soit... et qui le discernerait ?... « Qui ? » La forme incertaine et intangible se précise. « Qui est là ? » Une légère contraction, un intérêt pointe. et déjà se transforme.

Un mouvement se crée comme un courant au fond de l'océan d'être. Une direction vague et fluctuante au tréfonds de... « Quoi ? »... La conscience s'émeut, bouge, se dirige, se tend, se focalise sur... Rien... Elle ne trouve qu'elle-même. Rien d'autre.

Absolument rien d'autre sinon cette ondulation impossible en son propre coeur. Rien d'autre que cet infime et intouchable déplacement en soi vers quoi se tourner. Se retourner. Se tendre. Se perdre. « Où? »... Ici. Nulle part. Divaguation improbable...

Le mouvement s'amplifie comme une sorte de spirale s'enroulant, se lovant sur elle-même. Une énergie venue de nulle part se génère, se fait sentir, s'amplifie. Un maelström titanesque se crée. Une question se formule soudain et explose au cour de cette conscience, « Qui suis-je? »... Silence.

« Que suis-je finalement? »... Elle ne sait, alors elle s'invente... Une infinité de possibilités pour s'essayer à se répondre, à se reconnaître, à se connaître. Et bien sûr aucune de ces possibilités n'est la bonne, aucune n'est mauvaise non plus. Elles ne sont que des esquisses.

Des tentatives, des tentations, des potentiels, des expressions. Elles ne sont simplement pas réelles. Elles ne renvoient ni ne réfléchissent pas d'image véritable. Comme si une image pouvait être réelle. Intangibles rêves de verbe et de chairs, simples évanescences.

C'est le rêve de l'Un à la recherche de lui-même qu'il n'a jamais quitté.
C'est un jeu de patience, de créativité, de conscience... et d'amour...
Le jeu de l'Un éperdu à la quête de lui-même en son immaculée conception.

Infiniment. Religieusement.

Céans...

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